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La nature et l’humanité comme sources d’inspiration

 

Pendant plusieurs années, mes œuvres furent marquées par les réalités des quartiers urbains, notamment les cités des grandes villes. Ces lieux, souvent marginalisés recèlent une force et une authenticité qui me touchent et sont des témoignages de défis, de résiliences et d’espoir.

Actuellement je puise davantage mes inspirations  dans la nature.

La montagne, avec ses lignes puissantes et immuables, est pour moi une métaphore de la mémoire. Chaque pierre, rocher, falaise semble porter une histoire millénaire qui me guide dans la composition de mes œuvres. La flore, dans sa fragilité et sa résilience, reflète les cycles de la vie, tandis que la faune me permet d’explorer le lien profond entre les animaux et notre propre humanité. Comme Théodore Géricault, passionné de chevaux, le cheval m'a toujours accompagnée, tant sur le plan physique qu'imaginaire. J’aime aussi lui prêter des attitudes humaines dans mes peintures, il (cheval ou oiseau ou renard) n'est plus seulement un sujet, mais un miroir des émotions humaines, porteur de messages de survie, de liberté ou de solitude.

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 «  Le peintre porte sur le cheval un regard différent, politique voire psychanalytique.  Il est vu par Géricault comme le représentant de l’homme, comme une amplification de son moi. N’oublions pas que le cheval est le seul animal que l’on décrit avec le vocabulaire humain. On vante sa robe et ses jambes. Le cheval dans l’art de Géricault, c’est aussi et surtout l’âme de l’homme, ses instincts, sa douceur, sa violence, ses pulsions sexuelles et mortifères », analyse de Gaëlle Rio.

 

Techniques et influences

​En peinture, j’utilise l’huile et l’acrylique, en gravure des techniques de taille douce. Suivant mes besoins, je passe d’une technique à l’autre, et ou de l’abstrait au figuratif.

Vincent Van Gogh, Delacroix, les chevaux de Géricault et la plupart des impressionnistes ont marqués mon parcours et mes apprentissages. Parmi les artistes  modernes qui m'influencent dans l'abstraction : Nicolas de Staël, Joanne Mitchell, Jean-Michel Basquiat pour leurs aplats de couleurs, les formes simplifiées, leur audace et leur liberté du geste. Georgia O’Keeffe pour son amour du monde naturel, roches, ossements, paysages.

 

Je souhaite que mon travail d’artiste parle à chacun, qu’il invite à une réflexion sur notre rapport à la nature et aux autres.

En somme, mon identité d’artiste repose sur cette tension constante entre observation et introspection. Je crée pour donner une voix à ce qui est souvent oublié ou invisible : les animaux qui nous regardent en silence, les montagnes qui semblent immobiles mais vibrantes de vie, et les quartiers qui, malgré leur dureté, regorgent de beauté et de force.